Son âme palpite, pensive,
Retient chaque mot, possessive,
La poésie lâchée de s'étendre,
Et suspendre l'instant tendre.
La voix hors d'elle est lascive,
Les nœuds ombragés se détendre.
La porte infime est poussive,
Surprendre le beau et attendre.
Son âme palpite, pensive,
Retient chaque mot, possessive,
La poésie lâchée de s'étendre,
Et suspendre l'instant tendre.
La voix hors d'elle est lascive,
Les nœuds ombragés se détendre.
La porte infime est poussive,
Surprendre le beau et attendre.
Le miroir est sans sentiment,
Œil froid, épris de l'esseulé,
L'intelligence nue d'aller
Inconnue, le sens en tourment.
Fenêtre aux repères en ciment,
Où un oiseau fou vient parler,
Le geste, l'infini s'aimant,
Il lui dit la force ailée.
La pensée sans début, sans fin,
Mysticisme au goût d’éther,
Vide où se glisse le mystère,
Le rire céleste des défunts.
La cendre de passion a faim,
Son étoile descend sur terre,
Vrai et faux délires portèrent,
L'absence qui riait enfin.
L'esprit pris de relief marie
Fleur rare des sommets glissants,
Tendre lit des chastes prairies,
L'étoile se vole, consent.
La source nouvelle brassant
Un lac tristement tari,
Il déborde, l'arbre fort rit,
Car la fleur d'intuition le sent.
La famille sur un bateau,
Chaînes d'amour, ivre étau,
L'ouïe exalte les bas secrets,
Quand les mots bizarres se créent.
La mer remue le lourd château,
Fastes sanglots, grave alto
Des mimes au destin ancré,
Noyés pour la race sacrée.
Face à la tempête griffant,
Frayeur sans nom ébouriffant
Les cils clairsemés, emmenés,
L’œil nu, dilaté, effréné.
L'éclat crû pénètre l'enfant
Que de méchants dieux sermonnaient
Son talent de vie le défend,
Le ciel libéré suit inné.
La joie va gourmande, remplit
Le vase fin devenu corps,
Il offre les fleurs qui décorent
Tout un destin, les senteurs en plis.
Les pétales soufflent l'accord,
Déployés, au soir ils plient,
Le matin nouveau se déplient,
L'esprit, son corps enfin d'accords.
Le roseau maladroit au vent,
Ses illusions meurent en terre,
Racines nouées se mouvant
Dans le sable séché délétère.
Il se cambre, danse, devant
Les rêves transis qu'il déterre,
Doutes de vie des solitaires,
Force souple des survivants.
Le conteur émeut les mots lisses,
Orne l'obscur et l'absence
Trouble. C'est floraison des sens,
Des idées aux teneurs de lys.
Près des fleurs, il pousse l'essence
Vers l'emphase nommée délice.
Les épines en cendres, calice
Où boit Éros pour renaissance.
L'enfant reine, d'un désarroi
A fait de l'artiste son roi,
Ils roucoulent sevrés, à l'heure
Où l'alchimie teint la pâleur.
Est-il vie ou rêverie en soi ?
La muse trône sur la soie,
Pour l'éveil d'un splendide leurre,
Où les ombres sont en couleur.
"Quelle impudeur d'écrire", lui dis-je. "Pas de pudeur en poésie", me dit-elle.
Qui a vécu dans un pot, a l'intelligence du pot, me dis-je.
Vous aimez ? Merci de partager :-)
Tous droits réservés - Copyright 2024 - Photos, titres, textes contractuels