La fragile graine que j'ai plantée,
Mes larmes l'ont arrosée chaque année,
Et un jour un végétal était né,
Ravie, dans son pot je l'ai emporté.
Une matinée, je l'ai abandonné
Dans la terre nourrie par la clarté,
Tu vas grandir, vivre ta destinée,
Tes feuilles chanteront les soirs d'été.
Les temps de solitude, j'ai été
Voir ma plante devenue majesté,
C'était un arbre qui me couronnait,
Il m'ouvrait les bras en fleurs, lui l’aîné.
Je suis venue à la maturité
Me coucher sous l'arbre, je fredonnais,
Je pensais aux choix de vie dessinés,
Sur l'écorce j'ai écrit «liberté».