De quoi l'ange est-il puni ? Destiné à un blanc parfait, Il est buvard des passions, fait D'un coin du bas réel son nid. Il chute. Levé par les fées, Ronces de sang, envol unis, La main, la bonté pour manies, Le roc sur son dos dit l'effet.
A la compagnie du désir, Je fais marchande de pétales, Mes roses vêtues sur l'étal, Éros berce, les sent rosir. Quand la flèche blesse vitale, L'âme se déploie, vient saisir L'impossible conquis. Mental Chaste des curieux du désir.
Laissez-moi la simple folie, C'est un art franc, original, Je suis l'étoile impolie, Pure, je brille marginale. L'air céleste que j’inhale Délie l'horizon, repeint, lie. Et au creux de mon dernier lit, D'être étonnée, virginale.
D'une serrure, la lumière perçait, Fil tendu à l'étoile pour partir, Vers le creux du rêve clair qui attire, Mes pensées acquises seront bercées. J'irai là où la terre bat, soupire, Où l'a parole dit vrai, vous inspire, Où l'essentiel apaise, voit passer...
Qui est revenu de l'enfer Sera maudit et moitié ange, Une rose marquée au fer, La beauté résonne étrange. Sur ses épaules de mésange, Une aile noire, l'autre claire, Profond que le soleil éclaire, Un démon lui dit les louanges.
Elle s'élève claire montgolfière, Laisse sa main pour une fine aile, Les astres contraires brillent en elle, La lune courtise le soleil fier. Son épopée colore le réel, Le lierre aussi va vers la lumière, Un ruban souple tient la montgolfière, L'intuition,...
J'ai enterré les secrets. Vanité ! Les racines immenses envoûtaient, On n'échappe guère à l'air de Santal Dans ce rond cimetière végétal. La terre sait, la fleur est libérée, Murmure au papillon atterré, La tige renaît, pleure ses pétales. Rien ne s'oublie....
Comme un poème au vent, Avez-vous saisi ma pensée ? Parcelle vivante laissée, Muse et artiste au paravent. Pour vous, je me suis déchaussée, Nue aux ornements sous l'auvent, Ça griffait, striait, encensait, Ma feuille ravivait le vent.
La fée bohème magicienne, D'un charme inoui vous fait sienne, Elle crée, suit la vague, elle ose, La rose du ciel se pose. Le réel se métamorphose, L'ode exalte toutes roses, Mais les épines de sang tiennent Notre brave condition terrienne.
Elle est en ordre, la raison, Reine pure dans son donjon, Elle habille les émotions D'une ombrelle, d'une oraison. Un roi en bas lui dit "chantons", La vie parle sans permission, Le beau se cueille sans raison, Soyons grenier dans le donjon.
Mon chaudron croit en la magie, J'épouse un marquis aux bougies, Et un sage vif goulûment, C'est vapeur, ronds et sentiments. La cuillère en perle semant, Quand le philtre rose agit, L'or gît, crépite vaillamment, L'enfance surgit par magie.
Ceux-la ont le mauvais tourment, La hargne tranchée dans les dents, Crachant un relent de colère, Le démon les aime au fer. Le soir, ils glissent sur l'étang, Ils vous courtisent dévorant De leurs lourds regrets de naguère, J'ai vu, ils ont l'âme en...
La vie marie l'ambivalence, Du noir au blanc elle se balance, Dédale et clef éclairée, Le plaisir grave libéré. La force jaillit de latence, L'alchimie surprend l'existence, L'abîme a un arbre à côté. Le réel, toujours vérité.
Elle suit les plaisants nonchalants, Lève les rêves insolents, Le grand choc des hasards en joie, Étincelles sur mon émoi. Brèche saillante sous le toit, Je vois l'astre phosphorescent, Force légère m'enlaçant. Je ris. Qui vit, oublie son poids.
Le franc dessine d'un seul trait, Le frustré, le lustre vantard, Vomit sa colère rentrée, La vie prospère sans l'avare. Ils sentent les murs renfermés, Ma craie gratte l'angle hilare, A l'humain dans un dur carré, J'aime le rond aéré, rare.
Voici donc le néant, On boit du café blanc, On se saigne en blanc, Les lignes se troublant. L'astre se lève blanc, Il jaunit les semblants, Grisés des rêves blancs, Déjà dans un trou blanc.
J'ai tissé mon émoi de soie, J'ai vu le grand vaste en soi, La belle lettre anoblit, Le feu du conteur embelli. Soleil se retire courtois, Que lune, âme se tutoient, La vague sourit, se replie. J'écris à la mer. Dieu me lit.
L’Idéal, diadème d'opales, Lui seul touche le soleil, Sans mal pour sa fine peau pâle, L'irréel est blanc et vermeil. Le bel ange est son pareil, Il chuchote dans mon oreille, Le pur sur l'épine s'empale, La rose rougit, chair opale.
Bonjour, merci, s'il vous plaît, Cultivant le tact en son potager, Il astique ses fleurs en plastique, La souris a mis ses chaussons, Elle effleure sans même toucher, Il cache sa peine d'un voile, Marchant sans déranger, Il laisse son lit de lavande,...
Mes larmes en boîte, cuirasse Que les vagues crochues trimbalent, Cri sur les rochers de métal, Quand l'élément noir me fracasse. Mes os aliénés hurlent au mal, L'esprit, lambeaux à la surface, Mes pleurs ont rejoint la mer, bal De vie qui prend, donne,...
La joie va gourmande, remplit Le vase fin devenu corps, Il offre les fleurs qui décorent Tout un destin, les senteurs en plis. Les pétales soufflent l'accord, Déployés, au soir ils plient, Le matin nouveau se déplient, L'esprit, son corps enfin d'acc...
Le conteur émeut les mots lisses, Orne l'obscur et l'absence Trouble. C'est floraison des sens, Des idées aux teneurs de lys. Près des fleurs, il pousse l'essence Vers l'emphase nommée délice. Les épines en cendres, calice Où boit Éros pour renaissan...
Bas-fonds de la psychologie, Où suinte le mépris, où gît Un cerveau noir en colère, Épris de chair pour sa galère. Un rire de fer qui rugit, Torsion dérangeant l'oiseau, l'air Indolent. Les vents s'en allèrent Vers les mots en paix, la magie.
Un papillon, d'un fin délire, S'est pendu à l'étoile, lyre Qui enchante sacrificielle, Les refrains clair-obscur du ciel. Ses ailes, ombrelles arc-en-ciel, Leur souffle pur vient abolir Le venin humain démentiel, Et la ronde en vie s'embellir.
Créature en son paradis, Couloir de miroirs qui grandit, Déformant son être en parts, Gagnant ses pas vers nulle part. Offerte au beau, brillant rempart, Tout absolu et rien s'emparent Du reflet enfermé, maudit, Entre mots laids, sublimes on-dit.
"Quelle impudeur d'écrire", lui dis-je. "Pas de pudeur en poésie", me dit-elle.
Qui a vécu dans un pot, a l'intelligence du pot, me dis-je.
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