Morte
Morte. Dans la chambre de la divinité,
J'attendais mon tour pour rencontrer le Dieu roi,
Il y avait un maître, une finalité ?
Qu'allais-je dire moi qui n'ai pas eu la foi ?
Tout était harmonie, courbes, sérénité,
La fresque de la vie, l'histoire devant soi,
Quelle jouissance, mon esprit était avec moi,
Vierge de tout tourment tel un premier été.
Et on m'appela. Une note avait tinté,
Je pensais à ma parole de bonne foi,
Les erreurs accomplies et les difficultés,
Je volais, sur la porte j'approchais mon doigt.
Bonjour à toi, grand maître de l'éternité,
La tête baissée, j'étais juste humilité,
L'ombre vint vers la lumière, s'avança vers moi,
Stupeur, c'était une femme ! Elle était loi !
Je m'exclamai : " les hommes ont massacré pour toi,
Les prophètes étaient bien hommes scellant la voie,
Si notre monde avait su ta féminité,
Il aurait été douceur, non virilité".
Mais d'un coup, mon corps a repris vie. Hébétée,
Sur mon lit, je regardais la réalité,
J'allais vivre mes rêves, mes peines, mes joies,
C'étaient les seules vérités liant mes choix.
Soudain je me levai, j'étais précipitée
Dehors, je criai à tous que leur Dieu était
Femme ! On me remit vite au lit sous le toit
Blanc. Je me rendormis vers cette douce voix.