satire
Homo phallus
Frustré mais bien dressé,
Il a des rêves émancipés,
Il érige des tours carrées,
En bas, les femmes dociles,
En haut, les anges perchés,
A tendance bipolaire,
Il court dans l'escalier,
Dame putain l'a refusé,
Pénélope l'a remplacé,
Il vieillit sans l'anatomie,
Rebonds d'un insatisfait.
Mon mari est une momie
J'ai bien ri
A chercher mari,
L'un était petit,
L'autre plein d appétit,
Et celui-là voulait des petits.
Ciel ! Le mari
Caché sous mon lit,
Est-il parti ?
Non, il est ici, il git,
Bonne nuit, ma momie.
La poupée gonflée
Née du temps rapide,
Où l'identité se fabrique,
Où les seins se recyclent,
Quand la beauté se décortique,
Le modèle pose, banal, bancal.
Elle prône la féminité,
Façonnée d'une main d'homme,
Ingénue, elle soupire de liberté.
Éprise de ses fesses en devenir,
Nue dans l'arène, elle met en scène,
Le précieux, l'intime.