Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 13:41

 

Toi l'aveugle, je vais te raconter,aveugle.jpg

La trace de ma plume pour passion,

Mots que la poétesse a tricotés,

L'ombrelle des lettres pour partition.

 

Les fous, leur étrange imagination,

La vie, sa curieuse simplicité,

Dieu, vaincu par ma rationalité,

Et le miroir sans cesse tentation.

 

Impudique dans ma désolation,

Si maudite dans mes lamentations,

Mes mots m'ont portée, en bleu j'ai conté

La grâce d'une étoile qui chantait.

 

La magie des phrases m'a transportée, 

Sur ma sphère j'étais exaltation,

Libre, j'approchais le ciel argenté,

Toi qui ne peut voir les constellations.

 

L'aveugle me dit pour seule conclusion,

"Moi le sans yeux, je t'ai bien écoutée,

J'ai senti une belle éclosion,

Oui, le regard de l'Autre t'a quittée".

Partager cet article
Repost0
24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 18:12

 

La fragile graine que j'ai plantée, IMG 1046

Mes larmes l'ont arrosée chaque année,

Et un jour un végétal était né,

Ravie, dans son pot je l'ai emporté.

 

Une matinée, je l'ai abandonné

Dans la terre nourrie par la clarté,

Tu vas grandir, vivre ta destinée,

Tes feuilles chanteront les soirs d'été.

 

Les temps de solitude, j'ai été

Voir ma plante devenue majesté,

C'était un arbre qui me couronnait,

Il m'ouvrait les bras en fleurs, lui l’aîné.

 

Je suis venue à la maturité

Me coucher sous l'arbre, je fredonnais,

Je pensais aux choix de vie dessinés,

Sur l'écorce j'ai écrit «liberté».

Partager cet article
Repost0
8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 20:28

 

lampadaire.jpgDans un appartement choisi comme repère,

D'un être en fuite cherchant son sens, ses repères,

Seule, je restais éblouie par le lampadaire,

Ma lune, mon soleil dans cette cité dortoir.

Oubli des pensées, affalée près du bougeoir,

Qui éclairait ma psyché bien noire ce soir.

Comme compagnie, je regardais le miroir,

Etait-ce mon corps vivant que je voulais voir ?

Je n'y vis que la lumière de mes déboires

Avec mon esprit fuyant dans l'imaginaire.

 

Je pensais aux amours dépassées, leurs travers,

Le conscient, l'inconscient, leurs tortueux mystères.

D'un coup ! Dans l'opaque silence, le tonnerre

Eclata le lampadaire. Cernée de verre

Et d'ombres, la panique et l'horreur arrivèrent,

Juste un halo rouge sang menant au couloir

De la mort pour les âmes perdues, délétères.

Idées et délire s’illuminaient tel l'éclair

Quand petite culotte, je valsais légère

Devant mon voyeur et obsédant partenaire.

 

J'étais femme dans un polar craignant le pervers,

On me trouverait poignardée dans la baignoire,

Ou étranglée, gisant, sur le lit en peignoir,

Découvrir mon cadavre dans le frigidaire,

Visage blanc, de glace, parti dans l’éther.

Avec un lourd poids je me noyais sans nageoires,

Ma raison figée, j'étouffais, pas un brin d'air

Pour balayer la pire peur des solitaires,

Sensibles au temps qui galope, à la vie passagère,

Sans foi, se rêvant rois, voguant la mort dans l'air.

Partager cet article
Repost0
12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 19:27

 

Mon placard, craquant de trésors, bal

Il déborde, oui je l'adore !

Ces tissus vifs, noirs, blancs, pastels,

Presque cousus par l'hirondelle.

 

Mes robes me parlent, m'appellent,

Toutes petites elles me harcèlent,

Que je rentre dedans, encore,

Et sois assortie au décor.

 

Un rendez-vous curieux, je sors !

Vite ! Je défais tout pèle-mêle

Pour trouver le floral accord,

Robe où je serai la plus belle.

 

Sourire demandait l'effort,

Ma robe a été réconfort,

Elle m'a même posé des ailes,

Star, je faisais des étincelles !

 

Ce gracieux haut fait en dentelle,

Laissant entrevoir la bretelle,

De la soie noire sur mon corps

Telle une fine amphore.

 

Le petit dos nu aux abords

De ces palmiers faisant ombrelle,

La blanche robe pour l'aurore 

D'un amour défiant l'éternel.

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 09:44

  

Les morts de mon sang français hantent ma pensée,champignos.jpg

Des vieux et de celui qui partit sans bonheur,

Ma tête est prise dans le lourd étau du passé,

Je ressasse les définitives erreurs.

 

Ma grand-mère, sa douce et poudreuse senteur,

Mon grand-père, qui pendant la guerre passée,

Fait prisonnier, il devint mon Héros fugueur,

Il gagna aussi une sacrée somme au tiercé.

 

Souvenirs de bonbons, chocolat et chaleur,

Givre, neige, qu'on m'a contée dans leur froideur,

Le cabanon dégageant ces parfums français,

Les provisions en cas d'autre guerre, entassées.

 

Il faudrait accorder mes années et vos heures,

Le temps a brûlé, tout seul il m'a dépassée,

Ce qui fût ne peut hélas être remplacé,

Votre mort est un dur couperet dans mon coeur.

 

Avec mes regrets entravant mon avancée,

Sur votre tombe, je viens, je pose les fleurs,

Je vois les noël, la table, ses bougies dressées,

Un ciel larmoyant. Mes yeux, humide douleur.

Partager cet article
Repost0
4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 09:18

 

Je te maudis à coups de pieds en création, ennui.jpg

Toi l'ennui, néant, trou noir d'imagination,
Tu n'es que solitude et morne lenteur,
L'esprit sans geste, fantôme dans sa pâleur.

 

Rien à faire. Tu entrouvres mes pires peurs,
Le ciel coulant sur ma porte, mon triste cœur,
Derrière, le décor aride désertion,
De ceux agités ayant trouvé l'occupation.
 
Valises trop pleines traînées avec labeur,
Elles s'ouvrent, les bouchons claquent de passion,
Un livre sort, c'est l'heure des fées, des conteurs,
Avec les tapis volant par l'inspiration.
 
Mais tu es là l'ennui, lové tel le veilleur,
Tu vides ma tête, c'est l'abomination,
Que tu passes ton chemin de négation,
Infernal, tu rodes, hasard de mon malheur.

 

 

Partager cet article
Repost0
28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 13:01

 

Mi-anges mi-démons ont approché ma vie, photo rencontres2

Amis épisodiques d'un peu d'eau de vie,

Notre vie s'est racontée, vitesse d'un instant,

Dans les limbes d"un grave vécu s'oubliant.



L'épris des drogues tel un sceau défigurant

Le plus laid des visages brûlé, asservi,

A ce compagnon qui partit voir à l'envie,

Mentit l'histoire sans fourberie des amants.



A ces êtres perdus du soleil se couchant,

A ce malade voyageant juste en survie,

Cherchant la beauté de ce soleil s'en allant,

Dure est la vie quand le pire ouragan se vit.

 

Ame sans fard dans mes entrailles martelant, 

Devant le marteau qui dans ma tête sévit,

Votre chaleur, votre humanité m'ont ravie,

Vous avez la générosité du néant.

 

Celui dans sa peur de l'offrande s'est servi,

Saltimbanque et équilibriste pour longtemps,

Vos sombres et fumeuses discussions m'ont ravie,

Et ceux que je ne reverrai plus pour le temps.



Les lumineuses remarques d'un bon moment

Vont-elles guider mes pas si un jour je dévie ?

Ceux qui ont eu mon couvert, couverts de l'avis

Malgré la chute, l'espoir est un survivant.

Partager cet article
Repost0
25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 08:03

 


045.jpgCool ! Me voilà pleinement propulsée

Dans le monde des marmots enchanté,

Dring ! Dring ! C'est l'heure de la récréation !

Ils courent en bouillonnante condition.

   

Tornades, toupies, en ébullition,

Le ballon vole d'une tête à un pied,

L'un tombe, repart vite dans l'action,

Ces années où se penche la destinée.

 

Aïe ! Voilà un autre qui est tombé,

Du sang ! Opération désinfection,

Déja dehors comme si de rien n'était,

Sans bleus à l'âme, rouge d'émotion.

 

Fillettes jouant à l'élastique à sauter,

Plus haut encore, volant vers les fées,

Coquettes, barrettes en décoration,

Colorées comme leur vie en éclosion.

 

Suis dans un problème de robinet,

Replongée dans les multiplications,

Sales mômes, gentils, disciplinés,

Anges ou démons, tous ont eu l'attention.

 

Ballon sur ma tête sans gravité,

Suis-je en train de faire une projection ?

De mon enfance à jamais terminée ?

C'est sûr, j'ai pris une récréation.

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 14:34

    carr+®3   

Rouge, déambulant gaiement dans l'artère,

Réponse à l'acidulée romantique,

Blanc, déployé, se mouvant, atypique,

Bien fragile dans son aura de verre.

  

"Docteur, je palpite, je m'accélère,

Vais-je mourir sans la fin de ces vers" ?

"Eh non ! C’est complètement somatique,

Allez plutôt vers le corps psychiatrique".

    

Un microbe fou sévit en plein air,   

Des trop informés du pathologique,

Chronos fait tinter le temps de concert

Avec l'hypocondrie. Suis-je sans logique ?

 

En cette journée, je suis bien nostalgique,

Ce soir, j’attends mon ami va-t-en guerre,

Il est poli, déontologique, 

"Je t’ai toujours attendu, cher cancer".  

Partager cet article
Repost0
11 septembre 2010 6 11 /09 /septembre /2010 18:11

 

mariee.jpgC’est à l'Ego qu’elle parle, clarté est sise,

Ce beau jour, elle convole, lui et elle se brisent,

Sous le poids des mois, des ans, chancelants

Des têtes à têtes avec soi même si lassants.

 

C’était son dernier jour sous le toit maternant, 

La chance joyeuse esquissait ses pas dansants

Susurrant à la demoiselle qu’elle était éprise,

Légère, elle riait d’erreurs d’antan si exquises.

 

Émue par le souvenir de la douce brise 

De ses vingt ans butinant ici, à sa guise,

"Sois sereine, tu es reine ma belle enfant,

Tu seras gaiement à l’abri des chats errants".

 

L‘homme sous le balcon de roses la courtise,

Nymphe qui par ces suaves offrandes se grise,

Parée des dentelles opalines, s’admirant

Devant sa psyché, soies d’un ailleurs s’envolant.

 

Troublée, de quelle force était-elle sous l’emprise ?

La lune noire guidait ses pas vers l'auvent,

D‘un coup, frappée par l’horreur, elle s’immobilise.

C’était seule qu’elle allait convoler pour le temps.

 

"A l'enfer d'Orphée, déja mort, tu m’as promise" ?

Furieuse, de vifs soubresauts elle était prise,

Elle hurlait : "Non ! Pas la femme d’un seul printemps" !

Ongles dans la terre, la blanche robe en fragments.

 

Sur la dalle glaciale, elle était prostrée, assise

Laissant sa place à la diabolique analyse,

Et que cesse l’écho de l'Ego incessant,

L’image se pressa en elle en un instant.

    

"Toi l'Ego, je te crèverai pour cette méprise,

J'ai creusé ta tombe ouverte pour le temps,

Y jeter la robe rouge de sang que gise

L’épitaphe où je graverai le mot néant".

Partager cet article
Repost0

Poésie

  • : Poétesse Mimosa - Poète - Poésie 21ème siècle - Poétesse française contemporaine
  • : Poésie 21ème siècle. Les mots libèrent la beauté, ma définition.
  • Contact

Poétesse Mimosa

  • Poetesse Mimosa
  • La poésie est un lien entre deux mots et une image mentale. Mes idées débordent, mes phrases originales. Histoires de tout et rien, un peu comme la vie. Je n'écris pas, je suggère, j'invite. J'aime les sous-entendus bien entendus et les doubles sens. J'honore le symbole des mots. Je crée mes métaphores, j'en reviens toujours à des choses archaïques. 
Vous souhaitez m'éditer ou méditer ? Bienvenue à tous.
  • La poésie est un lien entre deux mots et une image mentale. Mes idées débordent, mes phrases originales. Histoires de tout et rien, un peu comme la vie. Je n'écris pas, je suggère, j'invite. J'aime les sous-entendus bien entendus et les doubles sens. J'honore le symbole des mots. Je crée mes métaphores, j'en reviens toujours à des choses archaïques. Vous souhaitez m'éditer ou méditer ? Bienvenue à tous.

Chercher Un Poème

Paroles

"Quelle impudeur d'écrire", lui dis-je. "Pas de pudeur en poésie", me dit-elle.

 

Qui a vécu dans un pot, a l'intelligence du pot, me dis-je.

​​​​​

 

Liste complète

Retour à la page d'accueil

 

Vous aimez ? Merci de partager :-)

Tous droits réservés - Copyright 2024 - Photos, titres, textes contractuels

Poésie Qui Dit, Ose