A ces rencontres
Mi-anges mi-démons ont approché ma vie,
Amis épisodiques d'un peu d'eau de vie,
Notre vie s'est racontée, vitesse d'un instant,
Dans les limbes d"un grave vécu s'oubliant.
L'épris des drogues tel un sceau défigurant
Le plus laid des visages brûlé, asservi,
A ce compagnon qui partit voir à l'envie,
Mentit l'histoire sans fourberie des amants.
A ces êtres perdus du soleil se couchant,
A ce malade voyageant juste en survie,
Cherchant la beauté de ce soleil s'en allant,
Dure est la vie quand le pire ouragan se vit.
Ame sans fard dans mes entrailles martelant,
Devant le marteau qui dans ma tête sévit,
Votre chaleur, votre humanité m'ont ravie,
Vous avez la générosité du néant.
Celui dans sa peur de l'offrande s'est servi,
Saltimbanque et équilibriste pour longtemps,
Vos sombres et fumeuses discussions m'ont ravie,
Et ceux que je ne reverrai plus pour le temps.
Les lumineuses remarques d'un bon moment
Vont-elles guider mes pas si un jour je dévie ?
Ceux qui ont eu mon couvert, couverts de l'avis
Malgré la chute, l'espoir est un survivant.