C'est une immense armoire à miroirs,
Celle de la grand-mère qui engendra l'As.
On s'y voit, on la polit, on croit qu'on la casse,
Bâtir la grande histoire, remplir les tiroirs.
Les femmes s'admirent, se pâment, frustrées jacassent,
Et les hommes observent leur petite race,
S'essayant, gesticulant pour venir s'échoir,
Le Héros n'y voit qu'une ridicule foire.
Lui ne sentait que son propre mouroir de face,
Tout en ressortant de son armoire à glace.
Il pleurait sa jeune mort plein de désespoir.
Cachée, j'ai vu sa larme fêler cette armoire.