Le roseau maladroit
Le roseau maladroit au vent,

Ses illusions meurent en terre,
Racines nouées se mouvant
Dans le sable séché délétère.
Il se cambre, danse, devant
Les rêves transis qu'il déterre,
Doutes de vie des solitaires,
Force souple des survivants.
J'ai tué la rose
Cette fleur vibre au destin

De l'éclair, le désir hautain,
Elle absorbe un naïf en sang,
Quand le morne salive passant.
Les amants s'agitent, pantins,
Le trouble vif pendu au teint.
J'ai tué la rose poussant
Les rêves déchus, impuissants.