Plagiat d'une rose
La folle se prenait pour une rose,
Perruque pourpre, mascara fringant
Qui pique; corbeau, bec dressé, narguant.
Pour l'honorer que volent toutes roses.
Beauté opale qu'on fouette de rose,
Toujours les mots se posent élégants,
Un chemin de grains noirs, bise éclose,
Fragile, on la sent même de gants.
Que se taisent tous ces mots arrogants,
Beau leurre de soirs maquillés, moroses.
Mettez-la dans un linceul, dans un gant,
Près des pétales, gardez ses joues roses.
Les enfants jouent, tout va bien
Bien, les enfants jouent, tout va bien,
Ils jouent de rien, j'y comprends rien,
L'idéal, jeu entre leurs mains,
La vie sera pure demain.
Au Sud, à quoi joue le gamin ?
Un ballon dégonflé, son bien,
Un fer rouillé dans l'eau, soutien,
Ça le tue, il rit le gamin.
Il vend nos détritus de chiens,
Sales, trop gras pour le chemin
De Terre pourrie pour demain.
Mais les enfants jouent, tout va bien.