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Toi l'aveugle, je vais te raconter

30 Mai 2012 , Rédigé par Mimosa Publié dans #Poésie

 

Toi l'aveugle, je vais te raconter,aveugle.jpg

La trace de ma plume pour passion,

Mots que la poétesse a tricotés,

L'ombrelle des lettres pour partition.

 

Les fous, leur étrange imagination,

La vie, sa curieuse simplicité,

Dieu, vaincu par ma rationalité,

Et le miroir sans cesse tentation.

 

Impudique dans ma désolation,

Si maudite dans mes lamentations,

Mes mots m'ont portée, en bleu j'ai conté

La grâce d'une étoile qui chantait.

 

La magie des phrases m'a transportée, 

Sur ma sphère j'étais exaltation,

Libre, j'approchais le ciel argenté,

Toi qui ne peut voir les constellations.

 

L'aveugle me dit pour seule conclusion,

"Moi le sans yeux, je t'ai bien écoutée,

J'ai senti une belle éclosion,

Oui, le regard de l'Autre t'a quittée".

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La fragile graine

24 Mai 2012 , Rédigé par Mimosa Publié dans #Poésie

 

La fragile graine que j'ai plantée, IMG 1046

Mes larmes l'ont arrosée chaque année,

Et un jour un végétal était né,

Ravie, dans son pot je l'ai emporté.

 

Une matinée, je l'ai abandonné

Dans la terre nourrie par la clarté,

Tu vas grandir, vivre ta destinée,

Tes feuilles chanteront les soirs d'été.

 

Les temps de solitude, j'ai été

Voir ma plante devenue majesté,

C'était un arbre qui me couronnait,

Il m'ouvrait les bras en fleurs, lui l’aîné.

 

Je suis venue à la maturité

Me coucher sous l'arbre, je fredonnais,

Je pensais aux choix de vie dessinés,

Sur l'écorce j'ai écrit «liberté».

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Le lampadaire

8 Mai 2012 , Rédigé par Mimosa Publié dans #Prose

 

lampadaire.jpgDans un appartement choisi comme repère,

D'un être en fuite cherchant son sens, ses repères,

Seule, je restais éblouie par le lampadaire,

Ma lune, mon soleil dans cette cité dortoir.

Oubli des pensées, affalée près du bougeoir,

Qui éclairait ma psyché bien noire ce soir.

Comme compagnie, je regardais le miroir,

Etait-ce mon corps vivant que je voulais voir ?

Je n'y vis que la lumière de mes déboires

Avec mon esprit fuyant dans l'imaginaire.

 

Je pensais aux amours dépassées, leurs travers,

Le conscient, l'inconscient, leurs tortueux mystères.

D'un coup ! Dans l'opaque silence, le tonnerre

Eclata le lampadaire. Cernée de verre

Et d'ombres, la panique et l'horreur arrivèrent,

Juste un halo rouge sang menant au couloir

De la mort pour les âmes perdues, délétères.

Idées et délire s’illuminaient tel l'éclair

Quand petite culotte, je valsais légère

Devant mon voyeur et obsédant partenaire.

 

J'étais femme dans un polar craignant le pervers,

On me trouverait poignardée dans la baignoire,

Ou étranglée, gisant, sur le lit en peignoir,

Découvrir mon cadavre dans le frigidaire,

Visage blanc, de glace, parti dans l’éther.

Avec un lourd poids je me noyais sans nageoires,

Ma raison figée, j'étouffais, pas un brin d'air

Pour balayer la pire peur des solitaires,

Sensibles au temps qui galope, à la vie passagère,

Sans foi, se rêvant rois, voguant la mort dans l'air.

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