Un monde fermé et gris beaucoup trop grand
Partie si loin, la vie folle démolition,
Mes nuits succèdent à l'ennui, le rien au néant,
Devenue ce petit être sans gravitation
Dans un monde fermé et gris beaucoup trop grand.
Solitude et vide blêmes s'épousant,
La mariée est ridée, son sein est crispation,
Fée maline donnant ses félicitations
Aux éclopés d'un jour, de toujours se liant.
La tombe est sans couvercle, sans finitions,
C'est une chute dans un abîme dément,
Des choses qui affligent le pauvre innocent,
Nue face aux Titans me voilà prostration.
L’œil du berge ne brille plus, ô frustration !
Les sherpas titubent, ils se perdent errant,
Une seule larme dans ma désolation,
Figée, je pleure la fin du temps indolent.
L'ange est parti à minuit
L'ange est parti à minuit, je l'aimais !
Plus fort que les héros morts dans la pierre,
Plus fidèle qu'un voilier arrimé,
Plus pur que le souffle d'une rivière.
Maman, l''air des sables te parfumait,
Tu vis en moi, tu inspires à jamais.
Sur la motte et la tombe de bruyères,
Les anges chantent : "l'or naît de poussière".