Le souffle des roses
J'ai levé, orné ma tristesse
D'un air aux couleurs de pudeur,
C'est tout près qu'on ressent l'odeur
Du souffle des roses altesses.
On cache l'éphémère sous l'ardeur
Des envies pourpres, C'est finesse
D'une larme de vie où naissent
Les voix enrobées de candeur.
Les fées sont fatiguées
Au soir, les fées sont fatiguées,
Des rois, le mot coupant vicieux,
Des princes patients, aux aguets,
Des nains malins, fallacieux.
Une maudite fait le guet
Des purs magnifiant tous les cieux.
L'idéal de cristal tanguait,
Le druide calmait. Baume précieux.
La tombe d'étoiles
Las, ils ont réveillé le mort,
La vindicte rouge qui mord,
Cailloux noirs derrière le cœur
Et les palpitantes rancœurs.
L'âme, ses terrestres remords,
Levée d'un soudain haut-le-cœur,
Est la tombe d'étoiles. Chœur
Qui offre le pardon aux morts.
Au Passage de vie
Les papiers tracés se déchirent,
Une énigme à réfléchir,
J'irai au Passage de vie,
Rue tournant à l'ombre d'envies.
Le miroir autre, tord, dévie,
Mon seul regard pour réfléchir
La joie, tremblante d'infléchir
Mes pas quand l’œil pleure de vie.
Les moissons confiantes
Œil gêné, pommettes rougissantes,
Les féeries masquées, bruissantes,
L'enfance aux jeunes blessures
Fait la force grande, c'est sûr.
Libérée, réfléchit naissante,
La pensée limpide, puissante.
Les moissons confiantes assurent
Les nouveaux temps aux couleurs sûres.