Les pierres en feu
Les pierres en feu, la cendre vivante, brûlaient
Son sentier d'épines aux troubles emmêlés.
Le poète avançait, la beauté suppliée,
Un baume enduit sur la pensée effrayée.
Les flammes grandioses, sauvages, reculaient,
Elles contournaient le troublant miraculé.
Son âme plus vive encore se frayait
L'allée sur les pierres d'enfer, émerveillée.
Ce miroir incessant
Quel est ce miroir qui l'observait incessant ?
Le poète levant la tête se brûlait
Par son reflet. Le soleil cru s'étalait
Sur la glace face à l'âme sacrifiée en sang.
Des gouttes immenses, lucides dévalaient
Des sommets en transe jusqu'aux pas emmêlés.
Le sens fut halo virginal apparaissant
Aux pleurs. Un ange l'observait évanescent.