Le deuil d’Éros
La mariée seule en or pâle, princière,
Porte le deuil d’Éros mort d'illusions,
Pour les caprices, la faim romancière,
Elle est voilée de fleurs à profusion.
Montant vers les sommets pleurer l'érosion,
Fleurir l'idéal nimbé de poussière,
Les amours insolentes qui gracièrent,
Le dieu parfait, arqué de précision.
Entre rêve et matière
L'étoile tombe. Rattrapée, choyée
Par l'infini, son réel, sa matière,
Elle tremble, voyant à la frontière
Du néant noir, d'azurs émerveillés.
Le pire tend le meilleur. Coeur ployé
Sous le combat brûlant, il suppliait
La délivrance déferlant entière.
L'horizon lavé la porte altière.
La larme éclose
Cachée sous le silence, la tristesse
Entre au soir de pudeur chez l'altesse
Au royaume surréel désarmé,
Ses pleurs maquillés d'or sont embrumés.
Miroir triste, l'infini enfermé,
La larme éclose le fend de justesse,
Le malheur se tait, fine politesse,
La vision vive, fidèle à jamais.
La fleur de néant
Face au néant, l'ignorant érudit,
Il pleure l'idée dans le chaos, dit
Que le vertige répond, se délie,
Que la larme des mots sourds tombe, lie.
Il nourrit le rien propice aux folies,
Elles font un pont immense, hardies.
Lancent aux entrailles du paradis,
La fleur de néant poussant impolie.
Les nuances crépuscule
Arrosé par les pleines émotions,
Libérées d'un faste esprit de passion,
Un instant sauvé du Temps s'abritait
Sous la voûte en fleurs, ivre de beauté.
Cet éclat sentait le ciel, il montait
Sûr vers les brûlantes adorations.
Jour, nuit, se font sublime impression,
Les nuances crépuscule, leur vérité
La fleur timide
Force tremblante, tellement heureuse
Que la fleur timide en est peureuse,
Les pleurs attirent le papillon pressant,
Le mal enivre, meurt évanescent.
Rosée d'hier, de demain, vaporeuse,
Elle nourrit, éternelle pleureuse,
L'élan aux deux couleurs, embrassant
Le corps qui pense, la pensée qui sent.