Les lilas d'été
Le vent dévêtit les fleurs emportant
Au loin leur chair de pétales défaits.
Le papillon se frustre imparfait,
De la peine à l'élan, il attend.
Le moment l'appelle, il est partant
Vers tous les lilas d'été magnifiés.
Son vol délié se fige stupéfié,
Et d'être parfait juste un rare instant.
Accroché à une brindille
Accroché à une brindille, emporté
Par le vent frêle de l'été, il frissonnait.
Cet être sensible dansait vite agité
Par la pluie contrariée, les détails peinés.
Son cœur, tendre tambour des cieux, résonnait
Des sentiments rois nés des confins exaltés,
Morts dans la larme gracile, ressuscités
Par la fougue de sa vivace destinée
Enjambé par le Temps
Le Temps n'écoute pas, il fonce s'entêtant
Quand on lui dit lentement : « c'était mieux avant ».
Le manège sort les mal attachés, autant
D'esprits agrippés au guidon pour seul devant.
Dans la fosse, on se croit vainqueur de l'instant.
Ceux-la s'enfoncent, arrachent en vain, fervents,
Les aiguilles de l'horloge qui va s'énervant,
S'accélérant. L'un choit, enjambé par le Temps.