Elle est rose, la belle, l'adorée,
Se dressant reine au delà des lys,
Pour elle le temps des charmants,
Ils chantent les airs de velours.
Elle s'offre, d'un sourire se lasse,
Honorée sur un dôme de pétales,
Le vent amoureux caresse
La grâce de l'insoumise,
L'aura libre, chatoyant,
Au gré du destin flamboyant.
Le temps punit les glorieux,
Les humeurs passagères arrivent,
A l'aube, l'âme pleure esseulée,
Sa robe pourpre s'efface en noir,
Froissée, devenue poussière,
Le vent la brise volant ailleurs.
Et se lève le chant des pleureuses,
Sa beauté qu'on met en cendres,
Le ciment des derniers mots
Raconte la vie exaltée.