"Tiens, te revoilà mon Ego,
J'avoue, j'ai cru t'abandonner,
Pas bougé pendant ces années ?
Tous les jours transi près de l’eau ?
Malgré le globe sillonné,
Souvenirs qui t’ont imprégné,
Te revoilà l'oeil face à l’eau,
Plus réel que l’ami Godot ?
Tu es pourtant enfant bien née,
Poupée joliment façonnée,
Mais l’orgueil est moins sot,
Et d’un coup ! Tu tombes à l’eau !
Je t’ai si souvent cloisonné,
Satané fantôme borné,
Tu croises toujours les seuls beaux,
Les demoiselles à vieille peau.
Encore ici face à l’Ego ?
D’accord, je te sors hors de l’eau,
Debout vieux loup, tu m’as gagnée,
Moi et toi pour ma destinée".