Le poisson languit, somnolence
Sur le refrain d'eau, le silence.
Le ciel à l'écoute respire,
Nageoires ou ailes ? Il soupire.
Il est curieuse insolence,
Vouant le rare en son empire,
Car les poissons volants inspirent
Nos terriennes ambivalences.
Le poisson languit, somnolence
Sur le refrain d'eau, le silence.
Le ciel à l'écoute respire,
Nageoires ou ailes ? Il soupire.
Il est curieuse insolence,
Vouant le rare en son empire,
Car les poissons volants inspirent
Nos terriennes ambivalences.
Ils ont enterré la lumière,
Ombres en miroir dans leur tanière,
La vérité en cire fond,
Les torsions hilares se font.
Démons pendants, anges en lanières
L’œil grotesque les confond,
La rumeur se cambre, dernière
Des fantasmes morts en bas-fond.
Son âme palpite, pensive,
Retient chaque mot, possessive,
La poésie lâchée de s'étendre,
Et suspendre l'instant tendre.
La voix hors d'elle est lascive,
Les nœuds ombragés se détendre.
La porte infime est poussive,
Surprendre le beau et attendre.
Le miroir est sans sentiment,
Œil froid, épris de l'esseulé,
L'intelligence nue d'aller
Inconnue, le sens en tourment.
Fenêtre aux repères en ciment,
Où un oiseau fou vient parler,
Le geste, l'infini s'aimant,
Il lui dit la force ailée.
La pensée sans début, sans fin,
Mysticisme au goût d’éther,
Vide où se glisse le mystère,
Le rire céleste des défunts.
La cendre de passion a faim,
Son étoile descend sur terre,
Vrai et faux délires portèrent,
L'absence qui riait enfin.
Le roseau maladroit au vent,
Ses illusions meurent en terre,
Racines nouées se mouvant
Dans le sable séché délétère.
Il se cambre, danse, devant
Les rêves transis qu'il déterre,
Doutes de vie des solitaires,
Force souple des survivants.
"Quelle impudeur d'écrire", lui dis-je. "Pas de pudeur en poésie", me dit-elle.
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