Laissez-moi la simple folie,
C'est un art franc, original,
Je suis l'étoile impolie,
Pure, je brille marginale.
L'air céleste que j’inhale
Délie l'horizon, repeint, lie.
Et au creux de mon dernier lit,
D'être étonnée, virginale.
Laissez-moi la simple folie,
C'est un art franc, original,
Je suis l'étoile impolie,
Pure, je brille marginale.
L'air céleste que j’inhale
Délie l'horizon, repeint, lie.
Et au creux de mon dernier lit,
D'être étonnée, virginale.
La trop grande nature est cadencée,
Je suis graine, va-t-elle m'ensevelir ?
J'entends souffler, mon vertige danser,
Et mon cœur saillant, tordu, en délire.
Les pluies divaguent, puis viennent polir
Les durs caveaux, les vieux rochers cassés,
Les regrets gorgés se sentent pâlir,
Et les démons fidèles sont lassés.
Du renouveau, mon âme est une lyre
Que le vent pur aimera caresser,
C'est la plainte d'une fleur empressée
Et la nature éperdue l'embellir.
Quand vie et mort s'unissent à l'horizon,
Le crépuscule des sensibles lève
Le maître Temps à l'écoute, élève
D'une fleur sur la vague au diapason.
C'est l'instant des sublimes déraisons,
Le soleil est tombé, la lune soulève
Le tendre feu qu'un poète enlève.
La mer a gâté les fragiles floraisons.
D'une serrure, la lumière perçait,
Fil tendu à l'étoile pour partir,
Vers le creux du rêve clair qui attire,
Mes pensées acquises seront bercées.
J'irai là où la terre bat, soupire,
Où l'a parole dit vrai, vous inspire,
Où l'essentiel apaise, voit passer
Les détails fanés. La vie acquiesçait.
Le destin suit les courbes du passé,
Les morts sont pétales tendres couchés,
Les anciens sont nerf de sève cachée,
D'un tout, leur silence souriant sait.
Face au ruisseau, mon reflet disparaissait,
J'ai vu leurs faces en or se pencher,
La mémoire marie, fait ricochet,
Les souvenirs d'une fois s'élançaient.
Qui est revenu de l'enfer
Sera maudit et moitié ange,
Une rose marquée au fer,
La beauté résonne étrange.
Sur ses épaules de mésange,
Une aile noire, l'autre claire,
Profond que le soleil éclaire,
Un démon lui dit les louanges.
Elle s'élève claire montgolfière,
Laisse sa main pour une fine aile,
Les astres contraires brillent en elle,
La lune courtise le soleil fier.
Son épopée colore le réel,
Le lierre aussi va vers la lumière,
Un ruban souple tient la montgolfière,
L'intuition, le sens étoilé en elle.
J'ai enterré les secrets. Vanité !
Les racines immenses envoûtaient,
On n'échappe guère à l'air de Santal
Dans ce rond cimetière végétal.
La terre sait, la fleur est libérée,
Murmure au papillon atterré,
La tige renaît, pleure ses pétales.
Rien ne s'oublie. Tout se gorge fractal.
Mes sens d'éther, mes pleurs froids se lient
A une éponge aux mille années,
Le ciel ensorcelle illuminé,
Tristesse ruisselle, la voûte plie.
Se pendre à ses illusions fanées
Qui cèdent, sas vers la mélancolie.
Y-a-t-il vie ou seule destinée ?
Même les fleurs vont défaire leur lit.
Comme un poème au vent,
Avez-vous saisi ma pensée ?
Parcelle vivante laissée,
Muse et artiste au paravent.
Pour vous, je me suis déchaussée,
Nue aux ornements sous l'auvent,
Ça griffait, striait, encensait,
Ma feuille ravivait le vent.
"Quelle impudeur d'écrire", lui dis-je. "Pas de pudeur en poésie", me dit-elle.
Qui a vécu dans un pot, a l'intelligence du pot, me dis-je.
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