Le destin accorde l'honneur
De ses mélodieux rendez-vous,
Au moi propre, il se dévoue,
Le chant révèle pour une heure.
Si loin des compromis mineurs,
La note vraie fuit de bonheur.
Le rien se dit, le tout s'avoue,
C'est l'absolu, Je lui dis "vous".
Le destin accorde l'honneur
De ses mélodieux rendez-vous,
Au moi propre, il se dévoue,
Le chant révèle pour une heure.
Si loin des compromis mineurs,
La note vraie fuit de bonheur.
Le rien se dit, le tout s'avoue,
C'est l'absolu, Je lui dis "vous".
La danse seule sublimée,
Qui se tourne autour aimée,
Par le démon serrant charnel
Et l'ange libérant d'une aile.
A l'origine, elle promet
Un tourbillon fou passionnel.
L’éden la fige éternelle,
Charmé, le beau l'a enfermée.
Le sherpa premier, raisonné,
Je le laisse me surpasser,
La hauteur prend imaginée,
Au-dessus du tourment, il sait.
La peur monte, tombe cassée,
Mon coeur en sang l'a ramassée,
Détaché, l'esprit culminait,
L'étendard entre eux le menait.
Le jour aigu, grandissant, fait
La nuit couvant sensible, nid
Des âmes lourdes sous l'effet
Du triste, du joyeux unis.
Aux cieux légers, régnant parfaits,
Prendre un éclat d'infini,
Il luit sur l'esprit imparfait,
Voleur des grandes harmonies.
Ils gueulent « disgrâce » blâmant
De leur fébrile jugement,
"Pierre qui écrase" pour sentence,
L'esprit dressé, malin, tance.
Le choc s'excite en eux, dément,
La pierre saigne gravement.
Gênés, ils nettoient l'existence,
Volent l'ultime prestance.
Le peintre sans imaginaire,
Le cadre rassure précieux,
Fui des muses nimbées, lunaires,
L'œil, le trait bavent fallacieux.
Les muses, libérées des cieux,
L'ont peint rigide, sanguinaires,
Pendu à un vif luminaire,
Le beau vengeur, noir, délicieux.
Le calice doré attend
La fleur reine apprivoisée,
Pour prendre, dérober au temps
L'élan qui viendra reposer.
Le destin avorté, autant
De sursauts fanés, envasés,
Le fond mort gît, reflétant
Un or froid jamais apaisé.
La rosée, fragile éternelle,
Un creux d'infini qui flottait,
Prisme empourprant passionnel
Tous les pleurs déteints projetés.
Le puits en or veut la goûter,
Le dôme sûr croit la porter,
L'aurore veille solennelle
Sa mort sur la courbe charnelle.
Les mots prononcés empalés
Sur la livide incidence,
La statue finie avalait
Mortifère le sens trop dense.
Seule en pierre d'évidence,
De ses points suturés coulait
Un écho en sang. Il parlait
De ses mots vivants, en cadence.
L'art étreint la vie, embellit,
Frisson de l'âme illuminée,
Guidant les pas nus malmenés,
Verger interdit qu'ils rallient.
La fleur intouchable, sans lit,
Charme les cieux, les dieux aînés.
Pétales dévorant jolis
Les démons perdus fascinés.
"Quelle impudeur d'écrire", lui dis-je. "Pas de pudeur en poésie", me dit-elle.
Vous aimez ? Merci de partager :-)
Tous droits réservés - Copyright 2020 - Photos, titres, textes contractuels