Le labyrinthe d’antan aux mille côtés, Aux ombres perdues sans tombeau s'écartelait Entre le passé, debout, bavard, rappelé, La vie, reflet déformé au pied qui boitait. L'enfant dans un recoin sauve, naïveté De l'âme courant insolente vers l'allée Fleurie....
J'ai fait le collier de mes illusions, Puis je l'ai laissé filer, ça crissait D'instants jeunes, perles pleines cassées Sur le sol de pépites à profusion. Leur éclat dense m'a touchée, blessée. Le temps contenu trop franc avançait Vers mon cœur, demeurante...
Que j'admire ce papillon ! Il rit le nez Chu sur la fleur revêche qui se pavanait. Ils sont épopée des champs, des braves au sommet, Grignotant l'azur, faisant la nuit embaumée. Il colore les souples hasards clairsemés, Ils finissent en ouragans hallucinés....
Où allais-je ? Le temps illuminé ballottait Mon cœur hypnotisé par les éclairs précis. La raison s'est jetée dans un puits obscurci, Mais les rêves éternels regardaient, flottaient. Près du puits, sous l'auvent de chagrin, une attristée Cachait la joie...
Sous l’apparat rangé, la vermine. Ces gens Gras lustrent les égouts, la bassesse mugit. C'est bêtise fougueuse d'un rat émergeant Des tunnels tordus, le petit enfer rugit. Des barbelés rongent leur tête préjugeant Pourris. Le cœur doute, pauvre intelligent...
Accroché à une brindille, emporté Par le vent frêle de l'été, il frissonnait. Cet être sensible dansait vite agité Par la pluie contrariée, les détails peinés. Son cœur, tendre tambour des cieux, résonnait Des sentiments rois nés des confins exaltés,...
Les pierres en feu, la cendre vivante, brûlaient Son sentier d'épines aux troubles emmêlés. Le poète avançait, la beauté suppliée, Un baume enduit sur la pensée effrayée. Les flammes grandioses, sauvages, reculaient, Elles contournaient le troublant miraculé....
Les mots fusent bombés au creux de l'univers, La lune seule se fait l'écho de ses vers, Elle balance son vertige solitaire Au-dessus du réel qui cogne, qui atterre. A côté, le beau figé s'agite sous verre, La clé s'ouvre aux indomptables mystères. Ils...
Le Temps n'écoute pas, il fonce s'entêtant Quand on lui dit lentement : « c'était mieux avant ». Le manège sort les mal attachés, autant D'esprits agrippés au guidon pour seul devant. Dans la fosse, on se croit vainqueur de l'instant. Ceux-la s'enfoncent,...
L'irrationnel assourdi désarmait, D'un soldat, mugissait une armée, D'un mauvais fragment, des peurs enchaînées, Le prisonnier sauvage me traînait. Prison en soi, la porte se fermait Pour ceux repliés en rond, cognés Par les ombres sans versant qui trépignaient....
Quel est ce miroir qui l'observait incessant ? Le poète levant la tête se brûlait Par son reflet. Le soleil cru s'étalait Sur la glace face à l'âme sacrifiée en sang. Des gouttes immenses, lucides dévalaient Des sommets en transe jusqu'aux pas emmêlés....
Chaque famille abrite son porc, Penaud du pire, l'oeil voit au travers De la robe des jeunes fleurs en vert. Il revient, sue, le vice par les pores. Sa main à fauché d'un sale revers. On tait l'ordure, c'est l'enclos des torts. Une fleur nous dit, elle...
Même dans les grottes sans vent battant Le Temps s'engouffre partout, je l'attends. Sur mes pleurs, son éclat a tressailli, Il scintille sur mon chagrin pétri. Il flambe vite, j'ai saisi l'instant. Il dit : "J'obscurcis les peines vieillies, J'oublie,...
Ainsi tu es prisonnier d'autrui, il t'arrête, Toi pauvre poète charmeur, le mal en tête. Tu offres tellement d'indécents dégorgements Pour un soupir esclave, un sourire aimant. La vie serait cimes, abysses sublimant Le noir au reflet doré, l'étrange épithète....
On dit que tu effaces, noies, même l'amer, Chante la Patiente au Temps assujettie A ceux aimés, morts, qui l'ont lentement bâtie. Elle est sirène en pierre usée par la mer. Tant de morts lui grignotent le bras bien petit, Elle les tenait, folle, mais...
Elle rôde en pleine Méditerranée, Issue du désert et des neiges effrénées. La froideur la sculpte diaphane de passion, La chaleur la fait fondre vite en réaction. "Viens, tu es nôtre", chante une voix déchaînée. Le Nord vole son bras, le Sud sa jambe,...
Je cherche l'arbre lointain, pupille au printemps, Sa force sans fièvre apaisée par le Temps. Tronc, écorce, s'auréolent toujours agiles De feuilles en souplesse, prometteuses, fragiles. L'indifférence pour la hache s'excitant, Ce Sage a tout vu, il recommence...
Le feu apeure ta conscience, te soumet, Tu fuis vers l'air, l'idéal flottant, sublimé. Ta terre est un coin de hasard sec, démuni, L'eau est marée débordant ta peine frémie. Chaque bateau tousse, t'annonce l'ennemi, Il coule tes rêves écourtés, arrimés....
Il a fendu les vestiges de la folie. Son armure se tord, fatiguée de haïr. Bavard dessous, il adore, enseveli De senteurs. La joie l'étouffe, vient l'envahir. Vif, il se repose paresseux dans le lit De ses chimères inassouvies, son désir En apesanteur...
Il y a un un souffle dans ta tristesse tant Sentie. Tu expires, décoiffes la douleur, Tu inspires l'élan qui rhabille latent. Les guerres se dénouent, sont bercées par les pleurs. La brise insuffle ton réveil apportant Le renouveau aux grandes façons,...
Ses pas allaient en lasses parallèles, C'était la vie qui lui courait derrière :"Viens vivre ma belle la vie réelle,Je t'inventerai les mots sans poussière". L'âme perdant ses ailes, cherche-t-elle ?Elle ne le savait pas, la prisonnière.Elle se cachait...
La bouteille rougie d'alcool au chaud, Le fait rêver hors de son dur cachot, Verre qu'il traîne aux pieds, le soumet, Qui finalement ne casse jamais. L'homme s'évade la larme au goulot, L'océan ivre remplit l'assommé, L'esprit tangue, s'imbibe lourd,...
Sur les rayons, le poète éblouissait Les chemins d'abandon. Le soleil devançant L'ombre possède le sens. Il est seul passant Dérangeant la vie, elle a tant à confesser. Le désir est devant lui, son éclat pressé. Il a l'élan, retombe d'émoi empressé Pour...
Si belle, elle s'est assise face à moi Et m'a dit : "Je tiens la main du mourant sans voix, Je console infinie l'amoureux laissé, Je réponds à l'écho cognant de l'angoissé. Je berce, tu peux me dire tous tes effrois Je saurai les garder pour la prochaine...
Au pied de la muraille des regrets, l'orée Nouvelle était masquée par le marbre immense. L'erreur sans pleurs gisait dans ce dur couperet, Il sciait mes pas torturés par la sentence. J'ai parlé aux pierres, au cocasse silence, De mon cœur simple qui fonce,...
"Quelle impudeur d'écrire", lui dis-je. "Pas de pudeur en poésie", me dit-elle.
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